A propos de moi

Mon envie de créer, de reproduire et de concevoir remonte à tout petit. J'ai commencé en primaire par fabriquer des labyrinthes à bille et des garages avec des boîtes à chaussure, sculpter des armes en bois avec des bâtons et faire de l'origami. Au collège, j'ai commencé à dessiner et vouloir devenir concepteur de jeux vidéo. Au lycée j'étais plus poésie, guitare et chant, puis jeux de société pendant les études supérieures et après.

Je pense que cette pulsion résulte d'un besoin de m'approprier une œuvre qui me capte, à la fois pour la vivre plus intensément, mais aussi à cause d'un sentiment ambivalent de jalousie-admiration me poussant à considérer que si quelqu'un d'autre en est capable, il n'y a pas de raison que moi aussi. Ce besoin de reproduire se meut en un désir de concevoir pour dépasser l'autre ou du moins tenter de l'égaler. C'est ainsi une façon de me prouver à moi même ma propre valeur, mais aussi de partager une partie du génie et de la beauté d'artistes en l'incarnant et s'en inspirant.

Ce projet me permet de réunir en une œuvre unique mes musiques, mes poèmes, mes jeux de société, mes histoires et un peu de dessin.

Si j'ai cherché à m'exprimer et créer à travers différents supports au fil des années, j'ai toujours partagé un lien particulier avec l'écriture. Même si je ne brillais pas à l'école par mes productions écrites et que le style de mes productions personnelles n'était sans doute pas exceptionnel, je ressens depuis les débuts de l'adolescence le besoin d'écrire.

J'ai essentiellement utilisé l'écriture comme un exutoire pour exorciser mes états d'âme et communiquer avec les élues de mon cœur. L'écriture était à la fois un support d'auto-thérapie et de déclaration d'amour romantique désuet. J'utilisais même le discours fictionnel dans des échanges en ligne sur un forum dans lequel nous discutions à travers un personnage inventé. J'ai toujours trouvé plus facile d'écrire que de dire les choses, et à force d'écrire, j'ai fini par y prendre plaisir et avoir envie de m'amuser avec les mots à travers la poésie, des ateliers d'écriture et des chansons.

Même si mon expérience dans le monde du jeu a peu à voir avec les Arcanes de Jade, il est important de la connaître pour comprendre certains choix créatifs et certaines influences.

Je suis tombé dans le jeu vidéo à l'âge de 6 ans avec la Game Boy et j'ai grandi avec l'évolution des consoles. J'ai très vite souhaité être concepteur de jeux vidéo, parce que cet univers me fascinait et que je voulais en faire partie. En grandissant, cette envie s'est précisée et je voulais être chef de projet, pour avoir une main sur tous les aspects du développement du jeu : scénario, personnages, gameplay, level design, musique...

Le jeu de société a également tenu une place importante das ma vie dès le collège, d'abord avec le jeu de cartes à collectionner Magic l'Assemblée, puis les jeu de rôle en fin de collège et les jeux de plateau modernes à l'université. J'ai d'ailleurs conçu de nombreux prototypes de jeu de plateau dont un, Pitch Out, a finalement vu le jour en 2020. En concevant des jeux de plateau, je touchais du doigt mon rêve d'enfant de pouvoir travailler sur la mécanique, le scénario et le design d'un jeu.

Ce rapport au jeu explique la création de plusieurs jeux de société dans l'univers des Arcanes de Jade, objets culturels bien trop absents à mon goût des univers fictionnels y compris vidéoludiques, alors qu'ils occupent une place non négligeable dans nos sociétés depuis les premières civilisations et sont un reflet révélateur des cultures. En outre, les rares cas où ils sont présents, il s'agit généralement de jeux de carte à collectionner, incohérents en termes de mécanique et de mode de production par rapport à l'époque dans laquelle se déroule l'intrigue.

Les jeux inventés pour ce projet sont donc des jeux jouables inspirés de vieux jeux traditionnels du monde entier, volontairement obsolètes ou vieillissants en termes de mécanique, mais créés dans un soucis de cohérence avec l'époque et la culture de cet univers.