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Naissance : 5^ème siècle AEE

Berceau : Nifelim

Livre sacré : Moda

Dieu fut, est et sera omniprésent, omnipotent et omniscient, à la fois infiniment bon et infiniment mauvais. Son bon côté donna naissance à Valopea, l’Empire de Lumière, son mauvais côté donna naissance à Dulkadmar, l’Empire de Ténèbres.

Dieu voulut créer la vie mais ne put se résoudre à choisir l’Empire qui devait l’accueillir.

Dieu créa Gaia au centre de tout. Il puisa dans Valopea pour donner naissance aux Ases, et dans Dulkadmar pour donner naissance aux Vanes. Les Ases et les Vanes, entités immortelles et invincibles, partagèrent Gaia un temps mais ne purent s’entendre. D’éternelles batailles éclataient sans fin, jusqu’à ce que Dieu décide d’y mettre un terme. Il demanda aux Ases et aux Vanes de s’accoupler, donnant naissance à de nombreuses espèces animales dont les kisams.

Dieu renvoya les Ases sur Valopea et les Vanes sur Dulkadmar, laissant Gaia à de nouveaux êtres à mi-chemin entre le bien et le mal. Malheureusement, les conflits persistèrent sur Gaia.

Les kisams, originellement immortels, furent rendus mortels par Dieu qui décréta que les actes et pensées de chaque kisam seraient dès à présent jugés. Leur sort après leur mort dépendrait de leur vie menée sur Gaia. Les bons rejoindraient les Ases sur Valopea, vivant dans le bonheur éternel, les mauvais rejoindraient les Vanes sur Dulkadmar, agonisant dans de terribles souffrances jusqu’à la fin des temps.

Sur Nifelim, les humains ont vécu peu de temps avec les jaas, n’ayant pas eu le temps d’assimiler et d’adopter totalement leurs enseignements. Suite au Grand Blâme Jaa, les humains se sont retrouvés face à un événement inexplicable et terrible, créant la panique et le désordre social au sein des territoires anciennement sous autorité jaa. Alors que les humains tentaient peu à peu de reprendre le pouvoir, leurs seigneurs décidèrent de créer une religion de toutes pièces pour contrôler le peuple et tenter de rétablir l’ordre. L’entreprise fut un succès et la religion prit de l’ampleur au fil des siècles, jusqu’à être adoptée par l’ensemble des territoires humains de Nifelim, y compris par les seigneurs.

C’est la religion quasi exclusive de l’Empire jerman. Largement acceptée et adoptée sur l’ensemble du territoire, elle dispose de nombreux lieux de culte. La religion n’intégrant pourtant aucune sphère politique, le clergé jermaniste est en lien étroit avec l’État qui peut occasionnellement agir en son nom. Les citoyens de l’empire sont des fidèles très pratiquants intègrent le jermanisme à leur vie quotidienne.

Croix Étoilée

La Croix Étoilée est le symbole de Dieu et de sa totalité.

Il est le monde, représenté par l’expansion de l’espace dans les 4 directions cardinales formant une croix, traversée par une ligne verticale allant du zénith au nadir.

Il est les trois royaumes, représentés par l’intersection de trois lignes, la verticale représentant Gaia, pouvant sombrer vers les profondeurs ou s’élever vers les cieux, les deux autres lignes la traversant représentant Valopea et Dulkadmar.

Les trois lignes représentent également les trois essences de l’être, la ligne verticale pour l’essence observable, le corps, les deux lignes obliques pour les essences invisibles, l’âme et l’esprit.

De façon plus évidente, la Croix Étoilée est aussi l’illustration d’une étoile, symbole de l’espace infini, de la lumière dans l’obscurité et de la multitude.

-Taleis :  Le taleis (du jerman talho et yteiso, "maison" et "communauté") est l’édifice dans lequel se rassemblent les fidèles. Son architecture globale est une structure complexe suivant le schéma de la Croix Étoilée, souvent baigné de lumière grâce à de nombreux vitraux colorés et d’habiles jeux de miroirs.

-Kuparka : L’édifice dans lequel réside le pape ou le rephaïm du territoire est un kuparka (du jerman kupol et tatirkas, "dôme" et "étoilé"). L’architecture du kuparka suit celle d’un taleis, si ce n’est que l’édifice est coiffé d’un imposant dôme à l’intersection des lignes formant la Croix Étoilée.

-Oratoire : Des lieux de culte secondaires sont disséminés sur les sentiers en dehors des villes. Ces oratoires à taille kisam prennent diverses formes, comprenant généralement une sculpture verticale de la Croix Étoilée, souvent accompagnée d’une statue à l’effigie de Dieu ou de Jumalan Lahet. Ces représentations sont parfois abritées d’une petite structure pour permettre aux fidèles, pèlerins ou voyageurs de se recueillir ou de prier en paix.

-Lieux sacrés : La tombe de Jumalan Lahet est un lieu sacré, de nombreux fidèle s'y recueillent et s'y rendent en pèlerinage.

-Pape : Chef suprême de la religion jermaniste, porte-parole de Dieu.

-Vicaire : Conseiller, suppléant et porte-parole du pape.

-Rephaïm : Chef religieux à l’échelle d’un sandjak, dirige un kuparka.

-Archidoyen : Administrateur et conseiller d’un du pape ou d’un réphaim.

-Hiérophante : Chef religieux à l’échelle d’une cité, dirige un taleis, maître des cérémonies.

-Doyen : Administrateur et conseiller d’un hiérophante.

-Archichanoine : Fidèle rattaché à un kuparka, enseigne le jermanisme.

-Chanoine : Fidèle rattaché à un taleis, enseigne le jermanisme.

-Moine : Fidèle rattaché à un taleis ou un kuparka, rédige les textes saints.

-Jumal Lahet (Fondateur) : Incarnation et messager de Dieu, guide religieux et spirituel.

-Saatajas (Apôtres) : Disciples de Jumal Lahet ayant propagé la parole jermaniste.

-Eino (Apôtre) : Saataja ayant rédigé le Moda.

-La bénédiction : Cérémonie durant laquelle le nouveau-né est reconnu comme enfant de Dieu.

-Le credo : Cérémonie durant laquelle le fidèle affirme sa foi jermaniste, reçoit le Moda comme histoire véritable et reconnaît Dieu comme unique divinité.

-L’exhortation : Cérémonie durant laquelle un fidèle reçoit une mission particulière à accomplir pour servir sa religion.

-L’investiture : Cérémonie durant laquelle le fidèle reçoit un titre au sein de l’Église.

-Le mariage : Cérémonie durant laquelle est célébrée l’union entre deux fidèles.

-La crémation : Cérémonie durant laquelle est célébrée la mort d’un fidèle et son séjour sur Valopea.

-Le sermon : Discours quotidien tenu par un hiérophante dans son taleis à l’attention des fidèles. Le sermon est composé de lectures du Moda, de conseils et de louanges collectives. Des chants accompagnés de musique viennent clôturer le sermon.

-Saapulan (du jerman saapumin et jumalan, "arrivée" et "dieu") : Fête célébrant la naissance de Jumal Lahet. A cette occasion, les fidèles offrent des présents à leurs enfants et partagent un moment en famille.

-Ulkulan (du jerman ulkuoto et jumalan, "apparition" et "dieu") : Fête célébrant la révélation du statut divin de Jumal Lahet. A cette occasion, les fidèles se réunissent en famille pour se raconter des contes relatifs à la vie de Jumal Lahet ou autres.

-Latolan (du jerman lahto et jumalan, "départ" et "dieu") : Fête commémorative du départ de Jumal Lahet. A cette occasion, les fidèles partagent des prières à voix haute et des chants.

-Tuomio (littéralement "jugement" en jerman) : Fête commémorative de la perte de l’immortalité des kisams. A cette occasion, les fidèles se réunissent en famille pour partager un repas traditionnel et demander pardon pour un fait qu’ils regrettent.

-Valapset (du jerman valo et lapset, "lumière" et "enfant") : Fête en l’honneur des Ases. A cette occasion, les fidèles allument chacun une lanterne qu’ils laissent s’envoler dans la nuit.

-Yeldeban (du jerman yeldan et doban, "chemin de rédemption") : Fête célébrant le renouveau et le chemin à accomplir vers la rédemption. A l’entrée dans l’hiver, chaque famille de fidèles recueille dans son foyer un arbre mort qu’elle aura abattu elle-même. Chaque jour passé jusqu’au retour du printemps, annoncé par la pousse des premières feuilles sur les arbres, elle y accrochera une décoration. C’est à ce moment que la célébration a réellement lieu, durant laquelle l’arbre décoré est brûlé et un repas traditionnel est préparé sur ses braises.

Le jermanisme considère qu’il n’existe qu’un seul et unique Dieu, à l’origine de toute chose. Bien que la déification de Jumal Lahet puisse sembler contradictoire avec ce premier constat, il n’en est rien puisque la religion jermaniste voit ce messager divin comme une incarnation de Dieu non différenciée de lui. A ce titre, Jumal Lahet est considéré comme Dieu et tout ce qu’il a accompli de son vivant est un modèle pour tous les fidèles.

Dans le jermanisme, Dieu est omniprésent, omnipotent et bienveillant, il est le seul vrai Dieu et il n’en existe aucun autre. Il rejette toutes les autres religions, qu’il considère comme ennemies de la vérité, et peut aller jusqu’à engager à leur encontre des guerres saintes. De la même façon qu’il rejette les autres religions, le jermanisme condamne toute forme de croyance extérieure, comme les légendes, les superstitions ou les fausses idoles.

La pratique de la magie, considérée comme l’action de l’âme sur le réel, est prohibée car l’exclusivité de Dieu. Tout exercice de la magie étant considéré comme une tentative outrageuse d’égaler Dieu, les mages sont traqués et souvent punis de mort. En revanche, la science est encouragée car découlant de l’intellect, présent offert par Dieu aux mortels.

Les fidèles usent régulièrement de différentes prières pour entrer en communication avec Dieu.

-L’adoration : Prière par laquelle le fidèle vénère et honneur Dieu, notamment par des actes qu’il a commis.

-La confession : Prière par laquelle le fidèle cherche le pardon d’actes répréhensibles qu’il a commis.

-La prière : Prière par laquelle le fidèle demande une faveur pour lui-même ou un tiers.

Puisque la religion jermaniste est une construction politique, les valeurs qu’elle défend découlent directement des intérêts de l’État. Elle vise l’ordre social par la valorisation de comportements moralement bons comme l’altruisme, le partage, l’entraide, l’amour, la bienveillance, le civisme… et par la condamnation d’actes moralement répréhensibles comme le meurtre, le vol, le mensonge, l’égoïsme, la violence… Une mauvaise action, selon son degré de gravité, peut cependant être contrebalancée par une bonne action pour éviter un séjour à Dulkadmar dans l’après-vie.

Les jermanistes croient qu’après la mort, l’âme voyage vers un séjour temporaire dont la nature dépend de sa vie passée sur Gaia. Ceux ayant accompli de bonnes actions seront récompensés en séjournant sur Valopea, où les désirs de chacun seront assouvis. Ceux ayant accompli de mauvaises actions seront punis sur Dulkadmar, où ils subiront l’équivalent des souffrances qu’ils auront causées de leur vivant. La durée de ce séjour dépend de l’ampleur des bonnes et mauvaises actions, et lorsqu’il prend fin, l’âme est réincarnée sur Gaia pour débuter une nouvelle vie. Ceux n'ayant réalisé aucun acte foncièrement bon ou mauvais se réincarneront sans séjourner sur Valopea ou Dulkadmar. Dans tous les cas, avant de réintégrer une nouvelle enveloppe, les âmes sont plongées dans le Lethe, la source de l’oubli, afin de ne conserver aucun souvenir de ce séjour et des vies passées.