Généralités / Jaaluisme / Jermanisme / Jiveniteisme / Kamisme / Ketsalisme / Lordisme / Pandisme / Sapanapatisme / Sinoplisme / Suniyatisme / Tanoisme
Gaia est une entité vivante à travers laquelle circule une essence vitale qui anime et traverse chaque personne, chaque créature, chaque plante et chaque chose, leur conférant une âme, un esprit et une conscience. Gaia ne fait pas exception et possède, elle aussi, une âme et un esprit. Elle fait partie d’un tout plus grand, animé d’une essence universelle.
Chaque chose de ce monde vie dans une harmonie parfaite avec Gaia, qui vit elle-même en harmonie avec le grand tout.
Le kamisme n’est pas une religion à proprement parler, en cela qu’elle ne dispose pas d’organisation établie et qu’il existe autant de pratiques différentes que de territoires pratiquant cette religion. Il s’agit plutôt d’un système de croyances communes, sans véritable panthéon hiérarchisé ni récit des origines.
Le kamisme est né simultanément partout à travers Gaia, exclusivement sur des territoires thiaenus et darvs. Cela peut sans doute s’expliquer par le fait que les élémentaires entretiennent un lien étroit avec Mana et Mimir, partageant d’une certaine façon les idées et pensées de leurs frères et sœurs, mais aussi ressentant Mana à travers chaque chose. En outre, la nature même de leur existence à certainement influencé de telles croyances, bien que les sokars et moas ne partagent pas ces idées.
Quel que soit leur lieu de vie, la religion dominante de leur territoire et leurs éventuelles autres croyances, tous les darvs sont kamistes. Concernant les evas résidant sur des territoires sous autorité darv, la plupart ont adopté le kamisme comme nouvelle religion, bien que certains restent attachés à celles des Dieux de l’Origine.
Dans le kamisme, chaque chose, vivante ou non, est douée d’une conscience et d’une volonté propre que l’on qualifie de kami. On distingue les kurukamis, esprits des choses en mouvement (cours d’eau, vent…), les ewakamis, esprits de l’inerte (plante, rocher…), les mikakamis, esprits des êtres animés (animaux, kisams…) et les kotokamis, esprits de l’abstrait (concept, idée…).
Puisqu’il existe autant de kamis que de créatures, plantes, choses et concepts, les symboles et représentations du kamisme sont bien trop nombreux et variés pour être listés et/ou décrits de façon exhaustive. On dénombre en fait autant de représentations et de dénominations du même kami que de régions kamistes dans le monde.
Il n’existe pas de lieu de rassemblement pour les fidèles, chacun construisant ses propres autels, idoles et autres lieux de culte pour sa propre pratique, voire celle de ses proches. Néanmoins, il n’est pas rare de trouver des lieux de culte plus durables, construits dans lieux où un kami particulier est vénéré par une large population du territoire en question.
-Grand Mufti : Chef religieux, guérisseur et guide spirituel à l’échelle d’un clan.
-Mufti : Apprenti Grand Mufti, qui lui succèdera après sa mort.
Il n’existe aucune figure emblématique à l’échelle de la religion kamiste. Chaque clan darv possède sa propre histoire et ses propres personnalités, qui sont généralement d’anciens membres du clan ayant accompli de hauts faits.
Puisque le kamisme n’est pas une religion organisée et que sa pratique est très hétéroclite, les rituels sont assez variables. On note néanmoins une récurrence assez répandue de certains d'entre-eux, dont le nom et la forme diffèrent mais dont l’objet reste le même.
-L’honneur : Cérémonie durant laquelle un individu reçoit le titre de Mufti.
-Le grand honneur : Cérémonie durant laquelle un Mufti succède au Grand Mufti et acquiert ainsi son titre.
-Le mariage : Cérémonie durant laquelle est célébrée l’union entre deux individus.
-La renaissance : Cérémonie durant laquelle est célébrée le départ d’un élémentaire vers le lieu de sa mort et la réincarnation de son kami qui, compte tenu du mode de reproduction de cette espèce, donnera naissance à un nouvel élémentaire.
-L’inhumation : Cérémonie durant laquelle est célébrée la mort d’un être non-élémentaire et la réincarnation de son kami.
-La merci : Cérémonie concernant les êtres non-élémentaires, faisant suite à la chasse. Elle consiste à demander la faveur aux kamis victimes de la chasse de pouvoir consommer leur chair. C’est aussi l’occasion de remercier les kamis ayant fait dont de leur vie et de les apaiser pour qu’ils puissent trouver la paix dans leur prochaine incarnation.
-L’apaisement : Cérémonie durant laquelle un kami cherche à être apaisé, généralement parce qu’il cause des dommages.
-L’offrande : Cérémonie durant laquelle des présents sont offerts à un kami afin d’attirer ses bonnes grâces ou de lui demander une faveur.
Tout comme les rituels, il n’’existe pas de fête commune à tous les fidèles mais une récurrence de certaines célébrations.
-Fête des kurukamis : Fête en l’honneur des esprits tourmentés durant laquelle les kamistes cherchent à apaiser les kurukamis, généralement par des offrandes ou de la musique.
-Fête des ewakamis : Fête en l’honneur des esprits apaisés, durant laquelle la paix, le calme, le silence et le recueillement sont au cœur des festivités.
-Fête des mikakamis : Fête en l’honneur des esprits inachevés, durant laquelle la bienveillance, le partage, l’échange et le don de soi sont au cœur des festivités.
-Fête des kotokamis : Fête en l’honneur des esprits accomplis, durant laquelle de nombreux rituels d’adoration sont organisés à destination des kotokamis et des prières leurs sont adressées.
-Fête de Gaia : Sans conteste la plus éblouissante et somptueuse de toutes les fêtes kamistes, durant laquelle de nombreux rituels d’adoration sont organisés à destination de Gaia, mais aussi des spectacles, concerts, jeux et autres réjouissances.
-Fête du printemps : Fête durant laquelle est célébrée la renaissance et plus largement la vie.
-Solstice d’été : Fête durant laquelle est célébré le jour le plus long.
Les fidèle croyant que chaque chose est douée d’une conscience et d’une volonté propre, ils se doivent de vivre dans une harmonie parfaite avec le monde, considérer chaque être et chaque chose avec le même égard. Ce dogme, accompagnant les kamistes au quotidien, n’implique pas nécessairement une non-violence absolue bien qu’elle soit fortement encouragée. Il n’est donc pas exclu que les kamistes entrent en guerre s’ils estiment qu’un équilibre est menacé. Ainsi, ce qui pour d’autres espèces ne s’apparenterait qu’à de la conquête de territoire, la déforestation apparait aux kamistes comme un véritable génocide. La suprématie des darvs et thiaenus sur les forêts ne s’est d’ailleurs pas établie simplement par la paix.
Cette harmonie n’est pas recherchée par les kamistes pour profiter d’une incarnation prochaine agréable, elle est une nécessité qui trouve sa fin en elle-même. C’est une quête inconditionnelle et désintéressée du bien vivre ensemble, motivée par la raison et la logique plus que par un altruisme exacerbé.
Le kamisme est une religion riche de rituels, mœurs et comportements superstitieux, s’invitant dans la vie de tous les jours. Ces pratiques sont omniprésentes et diffèrent d’un territoire à un autre, voire d’un individu à un autre au sein du même clan. Les moments importants de la vie sont ritualisés, comme les moments les plus triviaux tels que le repas ou le coucher.
Chacun confectionne ses propres autels et talismans pour vénérer certains kamis ou s’en prémunir. Pour demander conseil ou rendre hommage à un kami, les fidèles ont recours à la prière. Des gemmes sont également portées en ornement pour profiter de l’influence des kamis qui les habitent.
Les rituels sont nécessairement respectueux de la vie et à visée bénéfique, le sacrifice est totalement absent des pratiques kamistes. Il ne sera jamais question de nuire, toujours de chercher un mieux pour soi ou pour autrui.
Les kamistes croient qu’après la mort, tout esprit se réincarne en kami, pouvant indifféremment habiter une chose, une plante, un animal ou un kisam.
Si sa vie précédente a été tourmentée, il se fixera sur quelque chose en mouvement mais incapable d’agir réellement, comme un cours d’eau ou un vent, devenant kurukami.
Si sa vie précédente a été paisible, il se fixera sur quelque chose d’inerte, comme une plante ou un rocher, devenant ewakami.
Si sa vie précédente a été paisible mais inachevée, il se fixera sur un animal ou un kisam, afin de pouvoir terminer ce qu’il n’a pas pu accomplir, devenant mikakami.
S’il a mené une vie accomplie, bénéfique pour autrui et en harmonie avec le monde, il se fixera sur un concept, devenant kotokami. C'est la destination finale du kami, la fin du cycle des réincarnations, l’état d’esprit éternel.