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Naissance : 5^ème siècle EE

Berceau : Demeter

Livre sacré : Delmara

A l'origine, il n'y avait rien, le néant. De ce vide originel naquirent les auras, divinités primordiales qui façonnèrent l'univers. Leur œuvre achevé, ils donnèrent naissance aux dovis, puis unirent leur corps et leur âme en un corps céleste appelé Gaia, afin d’offrir un foyer à leur bien aimée progéniture.

Dotés d’immortalité et de pouvoirs divins, les dovis occupèrent leur temps à embellir leur demeure éternelle. Las de leur existence, ils créèrent la vie dans le but de se divertir. Ils se retirèrent au cœur de la Fontaine Blanche, là où nul mortel ne pourrait les atteindre, et y bâtirent le Grand Observatoire, la cité des dieux. De là, ils seraient spectateurs des affaires du monde, bourreaux des peuples reniés et bienfaiteurs des peuples chéris.

La naissance du lordisme est profondément liée à l’histoire du peuple akron, civilisation née barbare et socialement inadaptée, ce qui leur valut d’être rejetée, méprisée et même traquée puis exterminée. Dans leurs premiers siècles d’existence, les akrons établirent malgré tout certains liens avec les autres peuples, qui leurs enseignèrent, entre autres, les religions des Dieux de l’Origine. Ces croyances furent largement adoptées par les akrons, qui ne pouvaient cependant s’empêcher de douter de la bienveillance des dovis, qu’ils jugeaient incompatible avec leur condition.

Lorsque la Guerre du Génocide éclata, les doutes devinrent certitudes, et la colère envers les dovis se propagea parmi le peuple akron qui développa sa propre religion, tirant son nom du jaa ancien lorda signifiant "colère".

C’est la religion quasi exclusive du Khaganat anenta, largement acceptée et adoptée sur l’ensemble du territoire. La question religieuse ne faisant pas partie des préoccupations premières du khaganat, le lordisme n’est pas imposé comme religion exclusive et la pratique d’autres religions reste tolérée.

Lame Déicide

La Lame Déicide représente à la fois une tête de dovi, ainsi qu’une lame plantée entre deux cornes. Elle est plus l’emblème d’une volonté vengeresse qu’un véritable symbole religieux. Il n’est pas rare de voir ce symbole arboré par les soldats des armées anentas, peint sur leurs armes et armures, voire directement sur leur peau.

Le lordisme ne vénérant aucune déité, les auras et les dovis sont peu représentés. Lorsqu’ils le sont, ils prennent l’apparence de dragons asexués monstrueux, titanesques et difformes.

Le lordisme ne dispose d’aucun lieu de culte.

-Grand Chaman : Chef religieux, guérisseur et guide spirituel à l’échelle d’une cité, il a autorité sur les chamans.

-Chaman : Chef religieux, guérisseur et guide spirituel à l’échelle d’un clan.

-Maui Potiki (Fondateur) : Messager de la colère et de la doctrine lordiste.

-Les 9 Apôtres de la Colère (Apôtres) : Disciples de Maui Potiki ayant propagé la parole lordiste.

-Greldin’ar Mo-Ork (Apôtre) : Messager de l’espoir ayant introduit l’idée de Salut dans la religion lordiste.

-Ahayu’da (Figure mythique) : Sandjakbey akron ayant guidé son peuple vers les terres souterraines.

-Agamem’non (Figure mythique) : Seigneur de guerre ayant commandé les armées akrons durant la Bataille des Sangs Mêlés.

-Mat Sa’i-Lema (Figure mythique) : Premier seigneur anenta ayant unifié les sandjaks souterrains en khaganat.

-L’éclosion : Cérémonie durant laquelle est célébré l’acte de donner la vie.

-Le taskasvanud (de l’akronak taiskrud et asvaan, "changement" et "adulte") : Cérémonie durant laquelle est célébré le passage d'un enfant au statut d'adulte, à travers un combat à mains nues dans lequel il fera preuve de force, d’honneur et de respect.

-Le premier sang : Cérémonie célébrant et mettant en scène le premier meurtre d'un anenta, le rendant acteur de sa vie et du combat contre les dovis.

-Le mariage : Cérémonie durant laquelle est célébrée l'union entre deux anentas.

-L’inhumation : Cérémonie durant laquelle est célébrée la mort d’un anenta et son retour à la terre.

-Soja Lopp (littéralement "fin de la guerre" en akronak) : Fête commémorative de la fin de la Grande Guerre du Génocide conjointe à l’exil des akrons sous terre, durant laquelle les lordistes rendent hommage à leurs ancêtres morts au combat, aux victimes de la guerre et par extension à tous leurs proches défunts. A cette occasion, les fidèles se réunissent dans un premier temps en public pour se recueillir. S’ensuivent les réjouissances faites de musique, de danse et de jeux, se clôturant par un grand banquet.

-Iseseisvus (littéralement "indépendance" en akronak) : Fête célébrant l’indépendance vis-à-vis des dovis et le rejet de la religion. A cette occasion, des combats sont organisés, le vainqueur ayant l’honneur de brûler une statue représentant un dovi.

-Perekond (de l’akronak pereked et onne, "famille" et "bonheur") : Fête célébrant le bonheur et le partage. A cette occasion, les fidèles se réunissent en famille et s’offrent des présents.

-Jaht (littéralement "chasse" en akronak) : Fête célébrant la fierté et l’acceptation de sa nature propre, ainsi que le rejet des peuples chéris des dieux. A cette occasion, les fidèles s’aventurent chasser des kisams en surface et organisent un repas mettant à l’honneur le produit de leur chasse.

Le lordisme rejette toute pratique religieuse, plus particulièrement la prière, qu’il voit comme une soumission consentie à la volonté divine et la recherche illégitime d’une approbation inatteignable (c'est pour cette raison que les termes "aura" et "dovi" sont ici écrits sans majuscule). Toute religion extérieure est considérée comme une adoration insupportable qu’il faut éradiquer.

Les valeurs qu’il prône sont largement interconnectées avec celles de la culture guerrière des anentas, à savoir l’honneur, la force, le respect, le courage. Mais il privilégie également l’amour de soi et de ses pairs, ainsi que l’entraide.

Les lordistes ne suivent pas de ligne de conduite dictée par un chef religieux ou un texte saint, les chamans apparaissent ainsi plutôt comme des conseillers de vie que comme des envoyés ou porte-paroles divins. En conséquence, une partie non négligeable de lordistes se contente de ne pas prêter attention à la religion et de vivre sans se soucier des dovis.

Pour le reste d’entre eux, la principale préoccupation est de faire échouer l’inéluctable plan divin, qu’ils imaginent sadique et vicieux. En ce sens, certains cherchent à vivre la vie la plus heureuse possible, en prenant soin de profiter de chaque instant et prendre du plaisir même dans les situations les plus douloureuses.

L’idée persistante que les dovis privilégient certaines espèces à d’autres, qu’ils aient leurs favoris et leurs bouc-émissaires, a influencé les croyances et les mœurs des lordistes au fil des ans. Ainsi, les lordistes éprouvent une haine profonde à l’encontre des autres peuples, contre lesquels ils mènent d’incessants assauts meurtriers. Ces rapts ont pour fonction d’assouvir leur faim et leur soif de vengeance, mais pas seulement. En semant peine et terreur, ils espèrent divertir les dovis et être récompensés dans leur vie actuelle et future.

Cette pratique allant à l’encontre de leurs principes premiers, à savoir ne pas chercher l’approbation des dieux, découle d’un besoin d’espoir dans une religion qui en est dénuée. Elle leur offre du sens, un but et un salut possible.

Les lordistes croient qu’après la mort l’esprit est détruit et l’on cesse d’exister à jamais. Il est toutefois possible d’échapper à cet anéantissement en divertissant les dovis de son vivant. Désireux de prolonger l’expérience proposée par le défunt, les dieux nous offrent la possibilité de nous réincarner dans un nouveau corps afin de les divertir à nouveau.