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Naissance : 2^ème siècle EE

Berceau : Demeter Ouest

Livre sacré : Delmara

Suniyata (littéralement "néant" en adamik) est le Grand Créateur, à l’origine de toute chose. Il a donné naissance aux Auras (littéralement "créateur" en adamik).

Les Auras, Ashe la femelle et Vega le mâle, sont la Maison Céleste, ayant façonné l’espace et le temps. Ils ont donné naissance aux Dovis (littéralement "parent" en adamik), Ashe enfantant les femelles ou Omus (littéralement "mère" en adamik) et Vega les mâles ou Onus (littéralement "père" en adamik). Leur oeuvre accomplie, les Auras fusionnèrent, leurs corps formant Gaia, leurs âmes Mana et leurs esprits Mimir.

Les Dovis sont les Parents Premiers, ils façonnèrent le monde par les arts. Chaque Dovi possède la maîtrise totale et parfaite d’une couleur de magie, autrement appelée numen.

Chaque siècle, les Dovis donnent vie à un jenom, porté par une femelle kisam n’arrivant pas à enfanter. Après un siècle de chemin initiatique, il se métamorphose en silf et rejoint l’Uroboros.

Dans le Delmara, des divergences plus ou moins marquées ont de tout temps opposé les Omus et les Onus. La plus importante d’entre elles fut le Grand Blâme Jaa orchestré par les Onus, ayant abouti à leur exil par les Omus. C’est sur ce point plus particulièrement que les avis divergent parmi les fidèles, jusqu'à les avoir divisés en trois Églises.

La naissance du sinoplisme est intimement liée à celle du peuple eva qui, liée au divin par la langue et l’ascendance, n’eut aucun mal à donner du poids à ses prédications. Les evas se nourrirent de différentes religions des Dieux de l’Origine pour fonder la leur, en particulier sur l’enseignement de 3 sinoples. Le peuple eva assit son autorité religieuse en s’autoproclamant porte-parole des dieux. Ainsi, le sinoplisme est fortement empreint des premières cultures evas dans ses symboles et ses idées.

C’est la religion la plus répandue dans le monde et son impact culturel est incontestable. On la retrouve massivement sur Demeter, Erebe et Nifelim, sur les territoires sous domination eva, mage et eofel, où elle intègre la politique dans les états evas. Son pouvoir est grand, suffisamment pour que des ecclésiastiques gouvernent en son nom des territoires déclarés saints. Elle possède un clergé organisé à l’échelle mondiale et de nombreux lieux de cultes.

Bien que Suniyata et les Auras soient peu représentés dans le sinoplisme, les Dovis sont au contraire très présents et prennent l’apparence d’evas aux pupilles fendues. Dans le calendrier eva, chaque jour de la neuvaine est associé à un Dovi.

-Leleb : Le leleb (de l’adamik leel et uleb, "dieu" et "amour") est l'édifice accueillant les fidèles. C'est une tour de 3 niveaux dont chaque niveau est un prisme triangulaire droit plus petit que l’inférieur.

-Lerer : Le lerer (de l’adamik leel et rerer, "maison dieu") est le leleb accueillant le haut chancelier d’un empire ou le prélat et le primat d’un saint royaume. Il possède une structure similaire au leleb à ceci près qu’il est haut de neuf niveaux.

-Temple : En plus d’un leleb, une cité sinopliste accueille généralement un monument dédié au culte de l’un des Dieux de l’Origine en particulier, appelé temple suivi du nom de la divinité vénérée. Son architecture est celle d’un leleb sans étage.

-Oratoire : Les cultes livrés aux divinités secondaires de la cité sont accueillis dans des oratoires, lieux de culte à taille kisam formés de trois piliers et d’un toit triangulaire, portant le nom de la couleur associée au dieu vénéré. Ces oratoires se retrouvent également en dehors des cités, afin de permettre aux voyageurs, pèlerins et autres fidèles de passage de se recueillir et de prier.

-Lieux sacrés : Plusieurs lieux sont sacrés pour les sinoplistes, dans lesquels de nombreux fidèles se recueillent et se rendent en pèlerinage. Les plus importants sont le Nenakara, ouverture sur Mana ; le Trou Noir ; la Fontaine Blanche ; la Place d'Eldadol, où le Delmara fut révélé au monde.

-Vénérable : Chef suprême de la religion sinopliste.

-Chancelier Suprême : Chef politique et religieux à la tête d’un Saint Empire.

-Haut Chancelier : Chef politique et religieux à la tête de l’archidiocèse d’un Saint Empire.

-Chancelier : Chef religieux à l’échelle d’une province d’un Saint Empire.

-Prélat : Chef politique et religieux d’un Saint Royaume.

-Grand Archevêque : Administrateur et premier conseiller du vénérable, d’un chancelier suprême ou d’un haut chancelier.

-Archevêque : Administrateur et conseiller du vénérable, d’un chancelier suprême ou d’un haut chancelier.

-Prime Évêque : Administrateur et premier conseiller d’un chancelier ou d’un prélat.

-Évêque : Administrateur et conseiller religieux d’un chancelier ou d’un prélat.

-Grand Prêtre : Chef religieux à l’échelle d’une cité.

-Prêtre : Fidèle à la tête d’un leleb, maître des cérémonies, enseigne le sinoplisme.

-Prieur : Fidèle rattaché à un leleb, rédige les textes saints.

-Isis (Fondatrice) : Messagère de la parole divine et de la doctrine sinopliste, 1^ère ecclésiastique à obtenir le titre de vénérable.

-Alita (Devineresse) : Jenom, mère du peuple eva et détentrice de la connaissance de l’histoire véritable.

-Les 3 Illustres Sinoples (Apôtres) : Sinoples messagers de l’histoire véritable et porteurs du savoir.

-Eldadol : Jaa auteur du Delmara.

-Eva : Premier représentant du peuple eva.

-Dagda : Negus humain.

-La profession de foi : Cérémonie durant laquelle le fidèle affirme sa foi, reçoit le Delmara comme histoire véritable, reconnaît Suniyata comme le Grand Créateur, les Auras comme sa Maison Céleste et les Dovis comme ses Parents Premiers.

-Le paroeo (de l’adamik poaer et roeo, "lien premier") : Cérémonie durant laquelle le fidèle établit un lien privilégié avec un ensemble de divinités. C’est cette cérémonie qui relie le fidèle à l’une des trois branches du sinoplisme.

-Le paroili (de l’adamik poaer et roili, "lien second") : Cérémonie durant laquelle le fidèle établit un lien privilégié avec une divinité en particulier.

-Le serment : Cérémonie durant laquelle le fidèle s’engage, auprès de ses divinités privilégiées, à défendre les valeurs que prônent la branche du sinoplisme à laquelle il est rattaché.

-Le sacrement : Cérémonie durant laquelle le fidèle reçoit un titre au sein de l’Église sinopliste.

-La réalisation : Cérémonie durant laquelle est célébrée la première activité professionnelle choisie par un fidèle.

-Le mariage : Cérémonie durant laquelle est célébrée l’union entre deux fidèles.

-La crémation : Cérémonie durant laquelle est célébrée la mort d’un individu et son retour à Mimir.

-Le poaer (littéralement "lien" en adamik) : Discours quotidien tenu par un prêtre dans son leleb à l’attention des fidèles. Le poaer s’articule autour de la divinité rattachée au jour du poaer. Le prêtre y effectue des lectures du Delmara, prodigue des conseils et effectue des déclarations collectives. Une représentation artistique vient clôturer le poaer.

-Agnolis (de l’adamik agnos et lisi, "magie" et "art") : Fête en l’honneur des Dovis. A cette occasion sont organisés de grands spectacles artistiques et des représentations magiques.

-Derba (littéralement "discorde" en adamik) : Fête commémorative de l’Exil Noir dont la forme diffère grandement selon les branches sinoplistes.

-Roeoniyusus (littéralement "jour du premier" en adamik) : Fête célébrant la présentation au monde du Delmara par Eldadol. A cette occasion, les fidèles se réunissent pour des lectures de contes à destination des enfants, et pour débattre entre adultes.

-Roiliyusus (littéralement "jour du second" en adamik) : Fête célébrant la naissance d’Eva et le nouvel an. A cette occasion, les fidèles offrent des présents à leurs proches.

-Rosheiyusus (littéralement "jour du troisième" en adamik) : Fête célébrant l’entrée en fonction de Dagda en tant que negus. A cette occasion, les fidèles en profitent pour dévoiler des événements ou projets importants et prendre des résolutions.

Les fidèles usent régulièrement de différentes prières pour entrer en communication avec leurs divinités.

-L’hommage : Prière par laquelle le fidèle énonce les actes qu’il a accompli en adéquation avec les valeurs de sa religion.

-Le repenti : Prière par laquelle le fidèle confesse les actes qu’il a accompli en inadéquation avec les valeurs de sa religion.

-L’oraison : Prière par laquelle le fidèle demande une faveur pour lui-même ou un tiers.

-La déclaration : Prière par laquelle le fidèle remercie et déclare son amour aux divinités qu’il vénère.

La pratique de la magie est fortement encouragée par toutes les branches du sinoplisme, qui y voient un engagement profond du fidèle dans sa foi et envers le bien commun.

En fonction du jour de la neuvaine, il est courant que les fidèles portent une touche de la couleur du Dovi associé. S’ils ne vénèrent pas la divinité associée au jour, ils portent la couleur de leur divinité privilégiée. Il peut arriver que certains fidèles, à l’image des ecclésiastiques, dessinent un point de cette couleur sur leurs paupières, pour signifier l’amour porté à la divinité.

Le dovisme est la branche du sinoplisme qui accepte les Onus et les Omus comme leurs Parents et souhaitent leur rendre hommage sans distinction. Ils considèrent que les conflits divins les dépassent et que ce n’est pas à eux de juger leurs comportements. Ils ne croient pas au bien et au mal mais en des forces qui s’équilibrent.

C’est la branche du sinoplisme adoptée par toutes les écoles de magie sous l’autorité du Magisteria.

Les valeurs que prône le dovisme sont la compassion, la compréhension, la bienveillance, le partage, la tolérance. Les dovistes évitent les jugements hâtifs et agissent pour ce qu’ils estiment juste. Ils tendent la main aux nécessiteux et protègent le faible.

Les fidèles croient en la supériorité divine et s’en remettent à leur jugement. Selon eux, ces Parents leurs ont donné la vie, ils récompensent et châtient leurs enfants comme le feraient n’importe quels parents. Pour mériter la vie qui leur est offerte, ils considèrent qu’il faut rendre hommage et remercier ces créateurs bienveillants dans la vie que l’on mène. De ce fait, ils estiment que si nos actions respectent l’équilibre nous en serons récompensés et inversement.

En ce sens, sont encouragés la réalisation personnelle en premier lieu, l’amour et la protection de sa famille et ses proches, pour enfin être en mesure d’œuvrer pour le bien commun.

Les dovistes croient qu’après la mort l’esprit vient trouver refuge en Mimir. Si l’esprit n’est pas assez pur, il errera aux confins de l’inconscient de Mimir, en sommeil, subissant d’éternels cauchemars. S’il est pur, il continuera à vivre parmi les esprits des défunts au cœur de Mimir dans le royaume des morts.

L’onisme est la branche du sinoplisme qui donne raison aux Onus dans tous les sujets de discorde entretenus avec les Omus. Cela implique que les onistes considèrent l’Exil Noir comme une erreur et rejettent toute pratique liée au culte des Omus.

Les onistes sont considérés comme les ennemis des Omus et de la foi sinopliste. Ils sont très mal vus par les autres branches du sinoplisme et sont souvent considérés comme n’étant pas sinoplistes. Moins répandus que les autres sinoplistes, ce sont essentiellement des scientifiques, des philosophes ou des militaires de l’Akamdaiya.

Les valeurs que prône l’onisme sont la logique, la raison, la philosophie, le jugement, le châtiment, le sacrifice.

Les onistes ne remettent pas en cause le statut divin des Dieux de l’Origine mais considèrent que leur jugement est faillible. Selon eux, les Omus ont une foi irraisonnable envers leurs créateurs et font preuve de trop de tolérance envers leurs enfants. Les Onus ne se laisseraient pas aveugler par leurs sentiments et seraient capables de prendre les décisions nécessaires.

De ce fait, les fidèles condamnent le fanatisme, l’obscurantisme, la dévotion et estiment que tous les moyens sont bons pour atteindre l’harmonie et l’équilibre. Ils estiment que se forger son propre avis est toujours mieux que de suivre celui d’un autre et qu’il vaut mieux prévenir que guérir.

C’est pourquoi les sciences et autres disciplines de l’esprit sont encouragées, ainsi que l’engagement dans des rôles politiques, militaires et religieux, en particulier les postes à pouvoir.

Ils ne considèrent pas les Onus comme des divinités absolues qu’il faut vénérer en raison de leur statut divin, mais plutôt comme des guides de l’esprit au jugement impartial et au pouvoir nécessaire à l’application de leurs idées.

Les onistes croient qu’après la mort, si l’esprit n’est pas assez pur, il se perd dans Mana et y ère éternellement. S'il est assez pur, il vient se mêler à Mimir et devient à son tour capable d’influer sur le monde tel une divinité.

L’omisme est la branche du sinoplisme qui donne raison aux Omus dans tous les sujets de discorde entretenus avec les Onus. Cela implique que les omistes considèrent comme légitime la lutte contre les Onus.

C’est la branche du sinoplisme la plus répandue dans le monde, notamment sur les provinces et saint-royaumes evas.

Les valeurs que prône l’omisme sont le bien, le don de soi, la bienveillance, l’entraide, l’amour, la justice, l’égalité.

Les omistes ne remettent pas en cause le statut divin des Onus, mais considèrent qu’ils méritent leur exil. Selon eux, les Onus agissent au mépris de l’avis général et contre la vie. Les Omus ne se laisseraient pas aller à la radicalité et agiraient avec précaution et compassion.

Les fidèles considèrent que toute vie est précieuse et qu’il n’est permis de la supprimer que pour se nourrir ou en cas d’extrême nécessité. Ils ont une posture peu interventionniste car ils considèrent qu’il ne faut pas agir avant l’acte accompli, que les choses ne sont pas toujours ce qu’elles paraissent et qu’il faut laisser le temps de voir.

Ainsi, la non-violence est encouragée, l’hospitalité et le don de soi. Il est aussi conseillé d’éviter de manger de la nourriture à provenance animale, mais sa consommation n’est pas interdite si elle suit un rituel particulier.

Ils vénèrent les Omus pour leur sagesse et leur bienveillance et tentent par leurs actes de suivre leur voie.

Les omistes croient qu’après la mort l’esprit vient trouver refuge en Mimir. Si l’esprit n’est pas assez pur, il errera aux confins de l’inconscient de Mimir, en sommeil, subissant d’éternels cauchemars. S’il est pur, il continuera à vivre parmi les esprits des défunts au cœur de Mimir dans le royaume des morts.