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Naissance : 4200 AEE

Berceau : Demeter

Livre sacré : Delmara

Suniyata, le Néant, est né du Chaos, est Chaos et aspire à l’Ordre. Le Néant est Tout, le Néant est Un et chacun fait partie du Néant. Il est omniprésent, omnipotent, omniscient et chaotique.

Il est le seul vrai dieu, à l’origine de toute chose, et tout ce qui en découle est fait de la même substance. Toutes autres entités, aussi puissantes soient-elles, ne sont qu’une infime partie de son héritage, l’une de ses créations. Aucune entité autre que Suniyata ne doit être vénérée, et la surestimée grandeur de toute autre supposée divinité peut être égalée voire dépassée par les kisams.

Cette religion est l’une de celles dont s’est nourrie le sinoplisme pour voir le jour, elle a particulièrement influencé l'onisme.

Lorsque les jaas transmirent l’histoire du monde aux kisams, la réaction des différents peuples fut loin d’être homogène et partagée. L’une de ces réactions fut l’admiration, pour la grandeur et la puissance du dieu des dieux, Suniyata. Ce sentiment donna naissance au plus grand mouvement religieux de l’époque, le suniyatisme, qui fut d’abord une tradition culturelle ritualisée sans clergé réel, pour finalement devenir une religion organisée et largement répandue, notamment avec la naissance ultérieure du Delmara. Cependant, à cause de ses idées extrêmes et de la montée en puissance du sinoplisme, le suniyatisme déclina peu à peu jusqu’à devenir une religion mineure.

Cette religion était la plus répandue de l’Âge Radieux. Elle a, par la suite, été en grande partie absorbée par le sinoplisme. Les anciens ecclésiastiques et fidèles suniyatistes et se sont reconvertis dans l’Église sinopliste et continuent de vénérer Suniyata, divinité tout à fait acceptée par la religion sinopliste tant qu’elle n’éclipse pas totalement les autres.

Cependant, le suniyatisme est encore pratiqué en tant que tel mais de façon très individuelle. Il n’existe plus que quelques ecclésiastiques locaux dans de petits villages et les fidèles ne se réunissent plus entre eux.

Statut : Dieu suprême et unique

Fonctions : Toutes

Filiation : Incréé, père de toute chose

Attributs : Roue de l’Ordre, feu, foudre, berceau, dragon, phénix, vutha

Représentation : Dragon asexué titanesque aux têtes, queues, ailes et membres multiples.

-Suniyataem : Avant que la religion ne décline, quelques édifices dédiés à Suniyata furent érigés. Appelés suniyataems (de "Suniyata" et du jaa ancien kyahem, "temple"), ils prennent la forme d’un dôme parfaitement sphérique. A l’intérieur, les murs dessinent les bras de la Roue de l’Ordre se rejoignant au centre pour former le kamaekin (du jaa ancien kaanem et anae kein, "salle" et "singularité"), la pièce principale de la structure où les cultes et rituels sont rendus.

-Pierre du Chaos : Les pierres du chaos furent plus nombreuses à se dresser près des sentiers, ces stèles gravées de la Roue de l’Ordre ou de la Flamme Lisse. Elles permettaient aux fidèles de passage de rendre hommage à leur divinité ou de lui adresser une prière.

-Statues : Quelques statues représentant Suniyata subsistent, sculptées à même la roche dans des lieux retirés, souvent en pleine nature loin des cités.

-Axe : Chef religieux ayant autorité suprême sur le corps ecclésiastique, il est le lien avec Suniyata et transmet la parole divine. Son autorité s’étend rarement au-delà d’une cité.

-Ordonnateur : Gardien d’un suniyataem.

-Zélote : Enseigne le suniyatisme, maître des cérémonies.

-Prêtre : Fidèle rattaché à un suniyataem.

-Edvin (Fondateur) : Messager de la parole divine et de la doctrine suniyatiste.

-Eldadol (Devin) : Jaa auteur du Delmara, détenteur de la connaissance de l’histoire véritable.

-Baal (Apôtre) : Silf, premier de son espèce, messager de la mort et du chaos, apôtre de l’Ordre.

-Gilgamesh (Figure mythique) : Archimage suprême, selon les suniyatistes, dont la puissance dépasserait celle des dovis.

-L’ordonnancement : Cérémonie durant laquelle le nouveau-né est reconnu comme faisant partie de Suniyata.

-La profession de foi : Cérémonie durant laquelle le fidèle affirme sa foi suniyatiste, reçoit le Delmara comme histoire véritable et reconnaît Suniyata comme seul vrai dieu.

-L’appel : Cérémonie durant laquelle un fidèle reçoit une mission particulière à accomplir pour servir sa religion.

-La mise à l’Ordre : Cérémonie durant laquelle le fidèle reçoit un titre au sein de l’Église suniyatiste.

-Le mariage : Cérémonie durant laquelle est célébrée l’union entre deux fidèles.

-La crémation : Cérémonie durant laquelle est célébrée la mort d’un fidèle et sa vie nouvelle sur Tyavaam.

-Le payhkwin (littéralement "enseignement" en jaa ancien) : Discours quotidien tenu par un zélote dans le kamaekin d’un suniyataem à l’attention des fidèles. Le zélote y effectue principalement des lectures du Delmara desquelles en sont tirées des interprétations, des conseils et des leçons.

-Wyaamhar (du jaa ancien wapya et delmhaar, "révéler" et "vérité") : Fête célébrant la présentation au monde du Delmara par Eldadol. A cette occasion, les fidèles transmettent un savoir aux moins instruits ainsi qu’aux plus jeunes. Il est également de coutume d’offrir un recueil aux êtres chers.

-L’Ascension : Fête célébrant le passage de Baal de l’état de jenom à celui de silf, un événement qui symbolise l’aboutissement personnel pour les suniyatistes, le passage du chaos à l’ordre. A cette occasion, les fidèles se réunissent en famille, émettent des critiques envers chaque membre de la famille et prodiguent des conseils pour améliorer ce qui leur fait défaut. Chacun s’engage alors à prendre en compte ce qui a été dit afin de devenir meilleur.

-Kyarr (littéralement "chute" en jaa ancien) : Fête célébrant le retour de Baal sur Ipnos, sa fuite des terres dovis. Cet événement est la preuve pour les suniyatistes que les dovis possèdent les mêmes travers que les kisams, qu’ils sont faillibles et non divins. A cette occasion, les fidèles dansent et chantent autour de statues de bois enflammées représentant les dovis.

-Fête du Nouvel Ordre : Fête durant laquelle des criminels désignés par le clergé sont brûlés en public sur un bûché. A cette occasion, l’Église encourage les initiatives individuelles de destruction par le feu de biens matériels.

Les suniyatistes sont convaincus que chaque être faisant parti du Néant, chacun se doit de tendre vers l’Ordre pour permettre au Néant de retourner à cet Ordre. Ainsi, ils respectent et font respecter les lois, font preuve de civisme et d’entraide.

Cependant, les fidèles ont souvent des comportements et des idées extrêmes, n’hésitant pas à commettre un crime s’ils estiment que cela amènera l’Ordre. Les lois qu’ils sont censés respecter peuvent alors être transgressées s’ils les estiment illégitimes, ou s’ils considèrent que l’Ordre qui résultera de leur transgression est plus important que le respect de ces lois.

Pour les fidèles, l’Ordre est intimement lié à la notion de destruction. Pour eux, la mort ou la destruction peut s’avérer nécessaire, ils ont d’ailleurs une fascination non dissimulée pour le feu. Pour certain fidèles, le feu est la manifestation de la puissance de Suniyata, il peut même revêtir un statut quasi divin.

Suniyata est le seul vrai dieu, ce qui implique que toute autre entité vénérée est une fausse idole. Les suniyatistes considèrent les autres religions avec mépris et estiment qu’il faut les éradiquer pour amener l’Ordre. Selon eux, chacun doit tendre vers l’excellence et la grandeur, la puissance des auras et des dovis pouvant être atteinte voire dépassée. C’est pourquoi la pratique de la magie est encouragée, en dehors de l’influence du Magisteria. Quand la religion était encore répandue, de nombreux cercles et triangles de mages suniyatistes se sont ainsi formés, accueillant certains mages parmi les plus puissants de l’époque.

Les prières adressées à Suniyata mêlent hommages, louanges, attitudes de vénération et promesses.

Les suniyatistes croient qu’après la mort, le devenir de l’esprit dépend de la vie que l’on a menée sur Gaia. Si l’on a mené une vie chaotique, déraisonnable, notre esprit sera réincarné dans une nouvelle âme qui naîtra dans des conditions proportionnellement mauvaises à la vie passée. En revanche, si l’on a mené une vie exemplaire et que l’on a contribué à amener l’Ordre dans le monde, Suniyata permet à notre esprit de quitter Gaia et d’errer librement sur Tyavaam (du jaa ancien tyawyn et amin, "royaume" et "ordre"), le royaume des défunts dans lequel les justes vivent dans la paix et la sérénité pour l’éternité.