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Arcanes supérieurs / Arcane sans nom
Les arcanes majeurs, ou valeurs, sont reliés à l’alphabet, aux idéaux, principes et concepts des premières cultures evas, à l’univers présent, à ce qui est. Dans la lecture du sinople, ils sont le cœur du discours, du propos. Ils sont les acteurs de l’histoire, le thème, le déroulement, les protagonistes.
L’arcane majeur, outre le symbolisme qu’il évoque à travers la rune à laquelle il est lié, enrichit son symbolisme par son nom, traduisant un statut illustré par un personnage. Le personnage de chaque arcane est d’une espèce différente, voire d'un type morphologique particulier, permettant d’appuyer le symbolisme de l’arcane en se basant sur l’histoire, le caractère et les stéréotypes des peuples conscients de Gaia. Cette représentation des espèces unies dans un même niveau est le reflet d’une culture prônant l’unité, l’harmonie, l’équilibre et la tolérance.
Les arcanes majeurs, tout comme le nombre de runes dans l’alphabet adavi, sont au nombre de 21, résultat de 3 que multiplie 7, l’association de l’harmonie et de la perfection.
Un archimage est un être qui n’hésite pas à multiplier les possibles, à emprunter plusieurs chemins, à explorer l’éventail des aspects de son objet d’étude, pour tenter d’atteindre un objectif précis. C’est quelqu’un qui ne rechigne pas à la tâche, capable d’ouverture d’esprit, de curiosité, qui s’intéresse en profondeur aux choses afin de mieux les comprendre et les maîtriser. Il est au service de la cause qu’il sert et ne se laisse pas asservir par le pouvoir qu’il acquiert.
L’archimage est une figure de bienveillance, de pouvoir et de volonté. Il représente le maitre, le mage accompli, le dirigeant éclairé. Il est capable d’enseigner, de transmettre, d’offrir mais aussi de reprendre. Ses pouvoirs sur le réel sont grands, tout autant que sa sagesse et sa pureté.
La rune à laquelle il est associé est uleb, l’amour, une dévotion entière et sans faille à l’objet de son amour. L’amoureux s’offre à son aimé, lui donne de sa personne, souhaite pour lui le meilleur. Il explore ses facettes, embrasse tout son être afin de le comprendre, de savoir l’aimer sans se laisser aveugler.
Un thiaenu a été choisi pour illustrer l’arcane. Peuple souverain des forêts durant des siècles, ils n’ont accepté le pouvoir qu’à contrecœur et ont régné avec sagesse, sur des sujets heureux vivant dans une rare et paisible harmonie. Ils font tout leur possible pour ressembler aux evas, mimant leur comportement et attitudes, usant de magie pour ressentir le monde et parler.
Un soma détient un pouvoir inné, reçu dès la naissance, lui offrant des dons que le reste du vivant ne peut acquérir que par apprentissage. Il peut accéder sans effort à une part de la magie qui sommeille en chacun, dans une forme de communion avec Mana. Les somas entretiennent souvent un lien étroit avec Mana et Gaia, comme une relation intime. Ils vivent la plupart du temps simplement, en harmonie avec la nature et l’environnement qu’ils préservent.
Le soma est un privilégié qui fait preuve de respect, d’écoute, de simplicité. Il représente le confident, le meilleur ami, l’âme sœur. Il vit en accord, en bonne intelligence avec le reste du monde, protégeant Gaia en échange de ce qu’elle lui offre. Il occupe une place de choix et en use pour le bien commun.
La rune à laquelle il est associé est ono, la symbiose, l’association intime, constante et durable entre deux organismes. C’est une relation réciproque, où les deux parties sont actives et œuvrent pour le bien de ce lien, où chacun apporte à l’autre et en retire un bénéfice.
Un darv a été choisi pour illustrer l’arcane, et plus précisément un driyade, dont les éléments que sont la plante et l’écorce dépendent d’une autre forme de vie. Longtemps considérés comme esprits de la forêt, les darvs ont de tout temps entretenu un lien quasi symbiotique avec la nature. Comme tout élémentaire, leur survie dépend de l’environnement qui les entoure. En échange, ils respectent et protègent leur habitat.
Un clerc dédie sa vie à la pratique et la transmission de la religion en laquelle il place sa foi. Par ses actes, mots, pensées et prières, il met en application les valeurs de sa religion, les défend par tous les moyens possibles et guide ceux souhaitant partager ces mêmes valeurs. Il croit avec ferveur en une réalité qui dépasse la perception du commun des mortels et accorde sa vie à cet ensemble de croyances. Il est homme d’esprit, instruit et souvent doté de capacités oratoires remarquables.
Le clerc est celui qui se sacrifie, capable de confiance et d’abnégation. Il représente le proche intime, l’amoureux transit, l’ami dévoué. Il met son corps, son âme et son esprit au service de causes, d’entités, d’êtres ou de choses en lesquels il place une foi inébranlable et aveugle.
La rune à laquelle il est associé est fao, le culte, l’hommage rendu aux êtres vénérés par la pratique de rituels adéquats et de cérémonies. C’est une façon de rendre honneur aux êtres vénérés, d’être en accord avec leur volonté, de leur faire une offrande en guise de remerciement pour ce qu’ils nous apportent.
Un eva a été choisi pour illustrer l’arcane, et plus précisément un alva, plus ancien type de l’espèce. L’histoire et la nature du peuple eva les ont naturellement propulsés à la place de plus grande puissance religieuse mondiale, vérité concernant principalement les alvas. Leur foi n’est cependant pas un simple prétexte à l’ascension au pouvoir, les alvas entretenant pour la plupart une foi sinopliste inaltérable.
Un guerrier lutte activement pour protéger ce qui ne peut se défendre par soi-même, pour que les faibles aient les mêmes droits que les forts. Il n’est pas meilleur que ses pairs, n’a pas plus de pouvoir, mais met son corps et son esprit à l’épreuve afin de dépasser ses limites, d’affronter les périls et de vaincre les obstacles qui se placent entre lui et son objectif. Il se donne les moyens de ses aspirations, fait les choses par lui-même et n’abandonne jamais.
Le guerrier est la force, la ferveur, la protection. Il représente le mentor, le justicier, le héros. Il se bat corps et âme pour ce qu’il croit juste, fera tout pour réparer un préjudice par la vengeance ou rétablir l’égalité entre les êtres dans la vie comme ils le sont dans la mort.
La rune à laquelle il est associé est luth, l’égalité, le juste partage entre des entités multiples, le fait de bénéficier des mêmes droits et libertés. C’est ce qui nous rassemble, ce qui nous unit, la similitude dans l’absence de différences, l’homogénéité.
Un lubu a été choisi pour illustrer l’arcane. Au sein d’une même colonie, tous les lubus disposent d’un matériel génétique identique, dû à leur mode de reproduction par parthénogenèse thélytoque. Cette immense famille composée de clones a de tout temps exprimé un besoin de conquête et de protection de la colonie exacerbés. Ils sont des combattants hors-pair.
Un artisan est un travailleur, un créatif, qui met son savoir-faire au service d’autrui. Quel que soit sa compétence, son talent, sa technique, il répond à la demande d’un client en se pliant à ses exigences. Même si son avis vaut sans doute mieux que celui de son client, il doit accepter le fait qu’il n’est pas celui qui décide, et doit composer son œuvre en conséquence, qu’il soit d’accord ou pas avec les choix faits. Il s’adapte et accepte, parfois à l’encontre de ses connaissances et convictions.
L’artisan possède un savoir-faire, il sait faire preuve de compréhension et de frustration. Il représente l’homme de loi, le parent, le professeur. Il est érudit dans un ou plusieurs domaines de compétences, mais se met à la portée de l’autre pour répondre à ses besoins et attentes.
La rune à laquelle il est associé est jael, la tolérance, l’acceptation de quelqu’un ou de quelque chose malgré les différences que l’on entretient vis-à-vis de cet objet. C’est faire preuve de compréhension et de respect à l’égard d’une chose qui va à l’encontre de nos convictions.
Un sokar a été choisi pour illustrer l’arcane. Célèbres pour leurs forges, les sokars, élémentaires de magma, entretiennent des relations commerciales avec de nombreuses espèces et adoptent à cette fin une forme rocheuse, sans quoi leur interlocuteur risquerait la mort par combustion. Ils abritent sur leurs terres les burgavas, vivant à leur crochet en échange de leur servage.
Un monstre est un être modifié par la magie, dont l’essence a été changée, altérée, transformée par l’intervention volontaire ou non du pouvoir de l’âme sur la réalité. Cette altération est souvent considérée comme péjorative, préjudiciable pour le sujet qui paraît dénaturé aux yeux de beaucoup. Pourtant, il peut s’agir d’un apport, d’un atout, d’une amélioration, voire d’une réparation, d’une régénération, redonnant la vue à un aveugle, l’ouïe à un sourd.
Le monstre est lié au développement, à l’altération, à la métamorphose. Il représente l’adolescent, le nouveau venu, le révolutionnaire. Il subit ou apporte le changement, tantôt craint tantôt attendu, dont les effets peuvent être entrevus ou estimés mais réellement visibles seulement après coup.
La rune à laquelle il est associé est elk, l’évolution, le passage d’un état originel à un autre, souvent pour s’adapter à une contrainte mais pas nécessairement. Elle peut être bénéfique ou délétère, mais témoigne généralement d’un changement significatif.
Un eva a été choisi pour illustrer l’arcane, et plus particulièrement un alfar. Les evas sont uniques en leur genre, en ce sens que tous possèdent deux ancêtres en commun, deux parents ayant donné naissance à leur espèce. Lors du 2nd Exode Eva, leur peuple se scinda massivement par idéologie, ceux rejoignant les forêts d’Aitvaras devinrent les alfars, dont l’apparence s’adapta à leur nouveau foyer.
Les nenaras sont des créatures animiques de naissance. A ce titre, ils sont immortels, ne peuvent pas se reproduire de façon traditionnelle et ressentent le monde différemment des êtres charnels. Ils possèdent un lien privilégié avec Mana, Mimir et l’âme des autres êtres. Âmes libres, ils ne craignent pas la mort, ne ressentent aucun besoin physiologique et disposent de l’éternité devant eux. Ils ne se contentent pas de survivre et l’occupation de leur temps est pour eux une préoccupation centrale.
Le nenara est la figure de l’inaltérabilité, de la spiritualité, de l’impalpable. Il représente le mythe, le défunt, l’être fantasmé. C’est un être à la fois toujours présent, littéralement ou métaphoriquement, dont le souvenir persiste, mais il est aussi inaccessible, irréel, sans substance.
La rune à laquelle il est associé est nenat, l’âme, l’infime partie de Mana qui, par le souffle de vie, permet le lien entre le corps d’un nouveau-né et son esprit. C’est le corps immatériel d’un être, son lien avec la mémoire collective et le support qui lui permet de pratiquer la magie.
Un jenom a été choisi pour illustrer l’arcane. Les jenoms sont des nenaras mis au monde par un mortel sous l’influence des Dovis, dont l’apparence et le comportement s’adaptent aux attentes des êtres aimés. Tous les cent ans, un jenom vient au monde et suit un parcours initiatique tout au long de sa vie. Arrivé au terme de son existence, il devient silf et rejoint les Dovis dans l’Uroboros.